Quels sont les avantages et les inconvénients de l’auto-entrepreneur

avantages et les inconvénients de l’auto-entrepreneur

Avez-vous décidé de vous lancer dans une activité professionnelle ? Souhaitez-vous adopter le régime de l’auto-entrepreneur ? Si ce choix vous tente, vous devez savoir que ce statut fait partie de ceux qui sont les plus plébiscités par les entrepreneurs en France et notamment dans la région Midi-Pyrénées. D’ailleurs, ne serait-ce qu’en 2019, plus de 386 000 entrepreneurs ont opté pour le régime de la micro-entreprise dans l’Hexagone d’après l’INSEE. Alors, pour quelles raisons ce statut professionnel séduit-il autant les Français ? Ce régime présente-t-il des limites ? Cet article fait justement le point sur les avantages et les inconvénients de l’auto-entrepreneur.

Pourquoi devenir auto-entrepreneur ?

Aujourd’hui, la majorité des porteurs de projet optent pour le régime de l’auto-entreprise, parce qu’il leur offre de multiples avantages. Toutefois, avant de parler des avantages du micro-entrepreneur, nous allons voir ce que signifie ce statut professionnel. Ainsi, sachez que ce régime permet à toute personne physique de créer une entreprise individuelle en toute simplicité. Créé en 2008, ce statut permet à un entrepreneur individuel d’exercer une activité commerciale, artisanale ou libérale.

Des formalités de création des plus aisées

À l’opposé de l’EURL et de la SASU, les démarches pour la création d’une micro-entreprise se révèlent particulièrement simples et moins onéreuses. En effet, pour faire vos débuts dans l’entrepreneuriat en tant qu’auto-entrepreneur, il vous suffit de remplir un formulaire « P0 Micro-Entrepreneur » et de réunir certains documents et le tour est joué. Concrètement, vous n’avez qu’à fournir les pièces justificatives suivantes pour déclarer votre activité :

  • Une pièce d’identité
  • Un justificatif de domicile ou un justificatif du lieu d’activité
  • Une attestation de non-condamnation et de filiation

De ce fait, vous n’avez pas besoin de rédiger des statuts, ni de réaliser un apport pour constituer le capital social, ni même de publier un avis de constitution dans un Journal d’Annonces Légales (JAL). Par ailleurs, si jamais votre projet ne décolle pas, les formalités pour fermer votre auto-entreprise s’avèrent non contraignantes et faciles à accomplir.

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Des obligations comptables simplifiées

En optant pour le statut de micro-entrepreneur, vous n’êtes pas tenu d’établir un bilan et un compte de résultat. De plus, le recours au service d’un expert-comptable n’est pas nécessaire, ce qui vous fait économiser de l’argent.

En fait, les obligations de l’auto-entrepreneur en matière de comptabilité se résument à :

  • Tenir un livre des recettes et des dépenses
  • Dresser des factures pour les clients
  • Conserver les pièces comptables
  • Tenir éventuellement un registre récapitulatif des achats

En outre, afin de ne pas confondre vos finances personnelles et professionnelles, la loi vous impose d’ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité, à partir d’un certain seuil de CA.

La possibilité de cumuler plusieurs statuts

Généralement, l’auto-entrepreneur est un régime qui permet de tester la viabilité de son projet. Pour cette raison, on lui autorise à toucher en même temps ses gains issus de son activité et son salaire. Ainsi, en devenant micro-entrepreneur, vous pouvez toujours conserver votre statut d’employé, de fonctionnaire, de retraité ou d’étudiant.

Par contre, le cumul du régime auto-entrepreneur avec un autre statut se révèle impossible pour les :

  • Dirigeants d’une entreprise individuelle
  • Gérants majoritaires d’une SARL
  • Associés-gérants d’une EURL

À noter que le gérant minoritaire ou égalitaire de SARL peut devenir micro-entrepreneur. Il en va de même pour les dirigeants et associés de SAS, SASU et SA.

Des charges sociales allégées

Depuis janvier 2020, lorsque vous optez pour le statut d’auto-entrepreneur, vous pouvez bénéficier de l’ACRE (Aide à la Création d’une Entreprise) si vous respectez certaines conditions. Grâce à ce dispositif, vous pouvez profiter d’une exonération partielle des charges sociales durant une année à compter de la création de votre entreprise. De plus, l’exonération est totale si vos gains sont inférieurs à 30 852 euros. Mieux encore, le montant de vos cotisations sociales dépend de votre chiffre d’affaires. Dès lors, si votre activité ne génère aucune recette, vous n’avez pas à payer de charges sociales.

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Un régime fiscal très souple

La fiscalité de l’auto-entrepreneur se montre plutôt avantageuse. À cet égard, ce régime vous donne la possibilité d’opter pour le prélèvement forfaitaire libératoire et de ne pas payer de TVA.

Quels peuvent être les inconvénients de l’auto-entrepreneur ?

Certes, l’auto-entrepreneur représente un statut professionnel aux multiples avantages. Cependant, il présente également certains inconvénients.

Un régime soumis à un plafond de chiffre d’affaires

Effectivement, le chiffre d’affaires d’un micro-entrepreneur se voit restreint :

  • 176 200 euros pour les activités commerciales et de fourniture d’hébergement
  • 72 500 euros pour les activités de prestations de service et les activités libérales qui relèvent des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et des bénéfices non commerciaux (BNC)

Par ailleurs, la franchise de TVA ne s’applique plus si votre chiffre d’affaires dépasse un certain seuil :

  • 85 800 euros pour les activités commerciales
  • 34 400 euros pour les activités libérales et prestations de services commerciales et artisanales

De plus, même si vous continuez à bénéficier du régime de la franchise en base de TVA, vous ne pouvez pas récupérer la taxe commerciale payée sur vos achats professionnels.

Les formalités de création d’une micro-entreprise devenues plus contraignantes pour certaines activités

Depuis 2015, l’auto-entrepreneur est tenu de s’inscrire au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) s’il compte exercer des activités commerciales. De même, pour les artisans micro-entrepreneurs, ils doivent s’inscrire au Répertoire des Métiers.

La responsabilité illimitée de l’auto-entrepreneur

Lorsque vous choisissez le régime de l’auto-entrepreneur, vous devez garder en tête que vous êtes le seul responsable de tous les actes pris au nom de votre micro-entreprise. Concrètement, quand celle-ci a des dettes, vous serez tenu de payer vos créanciers professionnels même si cela implique d’engager vos biens personnels.

L’obligation d’être affilié à la Sécurité Sociale des Indépendants

Devenir auto-entrepreneur, c’est relever de la sécurité sociale des indépendants (SSI). Ainsi, bien que ce régime affiche de nombreux avantages, il ne vous permet pas de profiter d’une assurance chômage. Raison pour laquelle, pour vous protéger de la perte d’emploi, vous devez souscrire à une assurance conçue à cet effet.

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Le statut d’auto-entrepreneur est-il fait pour vous ?

Avec des démarches de création simplifiées et allégées et le fait de ne pas avoir à payer de cotisations, exercer en tant qu’auto-entrepreneur est alléchant. Après avoir vu les avantages et inconvénients du statut d’autoentrepreneur, la question est maintenant de savoir si ce statut vous convient.

Rappel sur le statut d’auto-entrepreneur

Anciennement appelée auto-entreprise, la micro-entreprise se trouve dans la catégorie des entreprises individuelles. Autrement dit, en créant une personne morale avec une structure juridique indépendante, vous ne formez qu’un avec votre micro-entreprise.

Sachez que vous pouvez être auto-entrepreneur à temps plein ou en faire une activité complémentaire. Toutefois, si vous êtes salarié dans une entreprise, pensez à bien vérifier votre contrat de travail. En effet, vous ne pourrez pas exercer une activité similaire ou identique en cas de clause d’exclusivité ou de non-concurrence.

Les projets compatibles avec le régime de la micro-entreprise

La micro-entreprise ouvre une large palette d’activités. Vous pouvez très bien exercer une activité de prestation de service dans le bâtiment, le transport ou encore à la personne (coiffeur à domicile, coach sportif, esthéticienne, etc.). Vous pouvez également exercer une activité commerciale.

En outre, presque toutes les professions peuvent être exercées. Toutefois, certaines activités sont exclues de la micro-entreprise. C’est le cas de certaines professions réglementées (notaire, avocat, médecin, etc.) et activités agricoles. Ainsi, avant de vous lancer, assurez-vous que l’activité que vous souhaitez exercer est compatible avec le régime de la micro-entreprise.

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